La gestation pour autrui est un sujet délicat et controversé dans le monde entier. La gestation pour autrui a été légalisée en Australie en 2014, mais avec des restrictions strictes.
Législation
En Australie, il n’existe pas de réglementation fédérale pour la maternité de substitution, ce qui signifie que chaque État a sa propre législation. Certains États interdisent complètement la pratique, tandis que d’autres l’autorisent sous certaines conditions.
La loi de 2014 impose des règles strictes sur les conditions dans lesquelles une maternité de substitution peut être pratiquée. Tout d’abord, les mères porteuses ne peuvent pas être rémunérées pour leur participation, sauf pour les remboursements de frais liés à la grossesse. Les femmes qui choisissent de devenir des porteuses gestationnelles en Australie le font donc uniquement par choix personnel et ne peuvent recevoir aucune compensation financière. De plus, seules les femmes ayant déjà un enfant et âgées d’au moins 25 ans peuvent être des mères porteuses.
Jusqu’en 2021, dans certains États d’Australie, la gestation pour autrui n’était légale que pour les couples hétérosexuels souffrant de problèmes de fertilité médicalement diagnostiqués. Les couples de même sexe n’avaient pas le droit à la GPA en Australie.
Cependant, les lois sur la GPA en Australie sont en constante évolution et certaines juridictions ont commencé à envisager des réformes permettant aux couples de même sexe d’avoir accès à la GPA. Par exemple, en 2021, le gouvernement du Territoire de la capitale australienne a adopté une loi permettant aux couples de même sexe d’utiliser la GPA.
En raison d’une réglementation très stricte de la gestation pour autrui, de nombreux couples australiens en quête d’un enfant ont été contraints de chercher des mères porteuses à l’étranger. L’Inde et la Thaïlande étaient populaires il y a quelques années car la pratique y était légale et des femmes étaient prêtes à être des mères porteuses moyennant rémunération.
Cependant, la pratique de la maternité de substitution en Inde et en Thaïlande a été entachée de controverses et de scandales. En 2014, l’Inde a interdit la pratique pour les couples étrangers après qu’un couple australien a abandonné un bébé atteint de trisomie 21, laissant la mère porteuse seule pour subvenir aux besoins de l’enfant. En Thaïlande, un scandale de bébés nés de mères porteuses a conduit à l’interdiction de la pratique pour les couples étrangers en 2015.
Les débats entourant la GPA en Australie
- Les partisans de la GPA en Australie font valoir que cela offre aux couples infertiles ou aux personnes célibataires la possibilité d’avoir des enfants biologiques. Ils affirment également que la GPA peut être une solution pour les couples dont la femme ne peut pas porter un enfant pour des raisons médicales.
- Les opposants à la GPA en Australie soutiennent que cela peut conduire à l’exploitation des femmes, en particulier dans les pays en développement où la pratique est moins réglementée. Ils soulignent également les implications juridiques complexes de la GPA, y compris la question de savoir qui est le véritable parent de l’enfant, ainsi que les implications émotionnelles pour toutes les parties impliquées.
- Les partisans de la GPA font également valoir que la pratique peut être réglementée de manière à garantir que la mère porteuse est traitée avec dignité et respect. Ils soulignent que la GPA peut être une source de revenus pour les femmes qui en ont besoin, leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille.
- Les opposants à la GPA soutiennent que la pratique est intrinsèquement immorale, car elle implique la transformation du corps de la mère porteuse en une « machine à bébés ». Ils affirment que cela est contraire aux principes de l’éthique médicale, qui exigent que les pratiques médicales respectent la dignité et les droits des personnes impliquées.
En conclusion, la gestation pour autrui en Australie reste un sujet controversé, mais sa légalisation en 2014 a assuré une réglementation et une protection pour les mères porteuses et les enfants nés par FIV. La loi australienne sur la maternité de substitution établit des règles strictes concernant la responsabilité, la rémunération et la protection des droits des enfants nés par maternité de substitution. Toutefois, la question de savoir si la maternité de substitution est une pratique éthique et acceptable pour la société australienne reste un sujet de discussion.