La maternité de substitution, également connue sous le nom de gestation pour autrui, est une méthode de procréation assistée où une femme porte et donne naissance à un enfant pour le compte d’un couple ou d’une personne qui ne peut pas concevoir naturellement ou porter un enfant à terme. Dans cet article, nous allons explorer les différents aspects de la maternité de substitution, y compris ses types et ses sous-types, les pays qui l’autorisent et ceux qui l’interdisent, ainsi que les avantages et les risques potentiels pour toutes les parties impliquées.
- Qu’est-ce que la maternité de substitution et comment fonctionne-t-elle ?
- Contexte de la maternité de substitution
- Les différents types de maternité de substitution
- Les différents sous-types de maternité de substitution
- Pourquoi les gens ont recours à la gestation pour autrui?
- Les pays qui autorisent et interdisent la maternité de substitution
- Les avantages et les risques potentiels de la maternité de substitution
Qu’est-ce que la maternité de substitution et comment fonctionne-t-elle ?
La maternité de substitution est une pratique controversée qui soulève des questions éthiques et juridiques dans de nombreux pays à travers le monde. Bien que cette pratique ait permis à de nombreux couples ou individus qui ne peuvent pas concevoir naturellement d’avoir des enfants, elle suscite également des inquiétudes quant aux droits et au bien-être de tous les intervenants, notamment les enfants, les parents biologiques et la mère porteuse.
Le processus de maternité de substitution peut se dérouler de plusieurs façons, selon les lois et les réglementations en vigueur dans chaque pays. Dans certains cas, les parents d’intention peuvent fournir leurs propres ovules et spermatozoïdes pour créer un embryon qui sera transféré dans l’utérus de la mère porteuse. Dans d’autres cas, un donneur de sperme ou d’ovules peut être utilisé pour créer l’embryon.
La mère porteuse peut être une connaissance ou un membre de la famille du couple ou de la personne qui souhaite avoir un enfant, ou elle peut être une personne anonyme qui est recrutée par le biais d’une agence de gestation pour autrui.
Une fois que l’embryon a été transféré dans l’utérus de la mère porteuse, elle porte l’enfant jusqu’à la naissance. Après la naissance, l’enfant est remis aux parents d’intention, qui deviennent les parents légaux de l’enfant. Dans certains pays, un contrat de maternité de substitution est signé entre les parents d’intention et la mère porteuse avant le début du processus pour définir les responsabilités et les droits de chacun.
La maternité de substitution est un sujet controversé dans de nombreux pays en raison des questions éthiques, juridiques et médicales qu’elle soulève. Certains pays l’ont interdite complètement, tandis que d’autres l’autorisent sous certaines conditions.
Contexte de la maternité de substitution
La gestation pour autrui n’est pas un concept nouveau et a existé sous différentes formes tout au long de l’histoire. Le premier exemple enregistré de gestation pour autrui remonte aux temps bibliques lorsque Sarah, l’épouse d’Abraham, a donné sa servante Hagar à son mari pour porter un enfant en son nom. Cette pratique de la gestation pour autrui traditionnelle a continué dans diverses cultures tout au long de l’histoire, y compris dans l’ancienne Grèce et Rome.
Le premier cas de maternité de substitution réussi au monde est souvent attribué à une femme appelée Elizabeth Kane, qui a donné naissance à un bébé pour un couple californien en 1985. Elizabeth Kane a été engagée par le couple pour porter leur enfant après avoir été incapable de concevoir naturellement ou par insémination artificielle.
Le processus de maternité de substitution impliquait l’implantation d’un ovule fécondé par insémination artificielle dans l’utérus de la mère porteuse. Elizabeth Kane a porté l’enfant pendant neuf mois et a donné naissance à un bébé en bonne santé en décembre 1985. Le couple californien a été reconnu comme les parents légaux de l’enfant et a pu l’élever en toute légalité.
Le cas d’Elizabeth Kane a ouvert la voie à une pratique plus répandue de la maternité de substitution aux États-Unis. Cependant, le processus de maternité de substitution a également soulevé des questions juridiques et éthiques, en particulier en ce qui concerne la reconnaissance légale des mères porteuses et des parents biologiques. De nombreux États américains ont adopté des lois pour réglementer la pratique de la maternité de substitution et pour protéger les droits des parents d’intention et des mères porteuses.
Les différents types de maternité de substitution
Les deux principaux types de maternité de substitution sont la maternité traditionnelle et la maternité gestationnelle.
- La maternité traditionnelle, également appelée «maternité de substitution partielle», implique l’utilisation des propres ovules de la mère porteuse pour être fécondés avec le sperme du donneur ou du père d’intention. Cela signifie que la mère porteuse est biologiquement liée à l’enfant qu’elle porte. Cette méthode est moins courante que la maternité gestationnelle en raison des implications émotionnelles et juridiques qui en découlent.
- La maternité gestationnelle, également connue sous le nom de «maternité de substitution totale», est le type le plus courant de maternité de substitution. Dans ce cas, la mère porteuse n’a aucun lien biologique avec l’enfant qu’elle porte. L’ovule de la mère d’intention ou d’une donneuse est fécondé par le sperme du père d’intention ou d’un donneur, et l’embryon résultant est ensuite transféré à la mère porteuse pour qu’elle le porte jusqu’à la naissance.
Les deux types de maternité de substitution ont des implications juridiques et éthiques différentes et sont soumis à des lois et des réglementations différentes dans différents pays et juridictions. La maternité gestationnelle est généralement considérée comme plus courante et moins complexe sur le plan juridique, car elle ne crée pas de lien biologique entre la mère porteuse et l’enfant.
Les différents sous-types de maternité de substitution
En plus des deux types principaux de maternité de substitution, il existe également différents sous-types ou variantes qui sont utilisés dans certains cas spécifiques. Les sous-types de maternité de substitution comprennent :
- La maternité de substitution altruiste. Dans ce type de maternité de substitution, la mère porteuse ne reçoit pas de compensation financière pour sa grossesse. Elle le fait généralement pour aider un couple qui ne peut pas avoir d’enfants à concevoir. La maternité de substitution altruiste est souvent autorisée dans plusieurs pays et États où la pratique de la maternité de substitution est légale.
- La maternité de substitution commerciale: Dans ce type de maternité de substitution, la mère porteuse reçoit une compensation financière pour sa grossesse. Ce type de maternité de substitution est interdit dans certains pays et juridictions, mais est légal dans d’autres.
- La maternité de substitution en utilisant des ovules de donneuse: Cette variante de la maternité de substitution implique l’utilisation des ovules d’une donneuse pour être fécondés avec le sperme du père d’intention ou d’un donneur et être ensuite transférés à la mère porteuse.
- La maternité de substitution en utilisant des embryons donneurs: Cette variante de la maternité de substitution implique l’utilisation d’embryons congelés qui ont été donnés par d’autres couples qui ont eu recours à la fécondation in vitro pour concevoir leur propre enfant.
- La maternité de substitution internationale: Cette variante de la maternité de substitution implique le déplacement de la mère porteuse dans un autre pays pour effectuer la grossesse. Les lois et réglementations sur la maternité de substitution varient considérablement d’un pays à l’autre, et certaines personnes choisissent de voyager à l’étranger pour éviter les restrictions dans leur pays d’origine.
Pourquoi les gens ont recours à la gestation pour autrui?
Les gens ont recours à la gestation pour autrui pour plusieurs raisons, notamment :
Raisons médicales. Certaines femmes souffrent de problèmes de santé qui les empêchent de porter un enfant elles-mêmes. Par exemple, certaines femmes peuvent être nées sans utérus, ou peuvent avoir subi une hystérectomie pour traiter une maladie telle que le cancer. D’autres peuvent souffrir de maladies chroniques qui rendent une grossesse dangereuse pour leur santé ou celle de l’enfant. Certaines femmes peuvent également avoir des antécédents de fausses couches répétées qui les empêchent de mener à bien une grossesse. Pour ces femmes, la gestation pour autrui peut offrir une solution pour devenir mères biologiques.
Raisons sociales. D’autres personnes peuvent avoir recours à la gestation pour autrui pour des raisons liées à l’infertilité ou à la stérilité. Les problèmes de fertilité peuvent affecter les hommes et les femmes, et peuvent être causés par une variété de facteurs tels que l’âge, les problèmes hormonaux, les maladies, les infections ou les antécédents médicaux. Pour certaines personnes, les traitements de fertilité traditionnels, tels que l’insémination artificielle ou la fécondation in vitro, peuvent ne pas fonctionner ou ne pas être une option envisageable.
D’autres peuvent choisir la gestation pour autrui simplement parce qu’elles ne veulent pas ou ne peuvent pas porter un enfant elles-mêmes. Par exemple, certaines femmes peuvent craindre les risques de grossesse, ou avoir des problèmes de santé qui les empêchent de porter un enfant. Dans d’autres cas, les couples peuvent préférer que la mère porteuse assume les risques de la grossesse à leur place, pour des raisons personnelles ou professionnelles.
En outre, la gestation pour autrui peut également être une option pour les couples de même sexe qui souhaitent avoir un enfant biologique. Dans ce cas, la gestation pour autrui gestationnelle peut être utilisée, où les gamètes d’un des deux parents biologiques sont utilisés pour concevoir l’embryon, qui est ensuite porté par la mère porteuse.
Dans l’ensemble, la gestation pour autrui peut offrir une option de parentalité pour les personnes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas porter un enfant elles-mêmes, ou qui rencontrent des problèmes d’infertilité ou de stérilité.
Les pays qui autorisent et interdisent la maternité de substitution
La question de la gestation pour autrui est complexe et varie considérablement selon les pays. Certains pays autorisent la gestation pour autrui, tandis que d’autres l’interdisent ou la réglementent de manière stricte.
Parmi les pays qui autorisent la gestation pour autrui, on peut citer les États-Unis, le Canada, l’Inde, l’Ukraine, la Grèce, la Russie et certains États européens tels que le Royaume-Uni et la Belgique. Dans ces pays, la gestation pour autrui peut être pratiquée de manière commerciale ou altruiste, selon les réglementations locales.
En revanche, certains pays interdisent complètement la gestation pour autrui, comme la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la plupart des pays d’Amérique latine. Dans ces pays, la gestation pour autrui est considérée comme contraire à l’éthique et à la dignité humaine, et peut être passible de sanctions pénales.
D’autres pays adoptent une approche plus nuancée de la gestation pour autrui, en l’autorisant dans des circonstances limitées ou en la réglementant de manière stricte. Par exemple, en Australie, la gestation pour autrui altruiste est autorisée dans certains États, mais la gestation pour autrui commerciale est interdite. Au Royaume-Uni, la gestation pour autrui est légale, mais il est illégal de la pratiquer à des fins lucratives.
Les avantages et les risques potentiels de la maternité de substitution
La gestation pour autrui peut offrir plusieurs avantages pour les couples et les femmes qui ne peuvent pas porter un enfant elles-mêmes. Cependant, cette pratique soulève également des risques et des préoccupations.
Les avantages potentiels de la gestation pour autrui sont les suivants:
Offrir une option de parentalité: pour les couples infertiles, les femmes qui ont des problèmes de santé qui les empêchent de porter un enfant, ou les couples de même sexe qui souhaitent avoir un enfant biologique, la gestation pour autrui peut offrir une option pour devenir parents.
Permettre la participation des deux parents: dans les cas de gestation pour autrui traditionnelle, où la mère porteuse fournit également les ovules, les deux parents peuvent participer à la création de leur enfant biologique.
Réduire le risque de fausse couche: dans les cas où la mère biologique a subi plusieurs fausses couches, la gestation pour autrui peut réduire le risque de fausse couche en utilisant une mère porteuse.
Cependant, la gestation pour autrui soulève également des risques potentiels et des préoccupations :
Risques médicaux: la grossesse et l’accouchement peuvent entraîner des complications médicales pour la mère porteuse, y compris des risques de santé à long terme. Les risques pour le fœtus et le nouveau-né peuvent également être plus élevés.
Risques émotionnels: la gestation pour autrui peut être émotionnellement difficile pour toutes les parties impliquées, y compris la mère porteuse, les parents d’intention et l’enfant.
Risques juridiques et financiers: la gestation pour autrui soulève des questions juridiques et financières complexes, y compris la question de la propriété légale de l’enfant et la rémunération de la mère porteuse.
Conclusion
En conclusion, la gestation pour autrui est une pratique complexe qui soulève des questions éthiques et juridiques complexes. D’un côté, elle peut offrir une solution pour les couples et les femmes qui ne peuvent pas porter un enfant elles-mêmes, et leur permettre de réaliser leur rêve de devenir parents. D’un autre côté, cette pratique soulève des risques et des préoccupations importants pour toutes les parties impliquées, y compris la mère porteuse, les parents d’intention et l’enfant. Il est donc important de mener une réflexion approfondie sur tous les aspects de la gestation pour autrui et de prendre en compte tous les avantages, les risques et les préoccupations avant de décider de poursuivre cette pratique.
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